• Henri Proglio aime Véolia, l’argent et le pouvoir,

    Henri Proglio fait partie de ces hommes à la limite entre le pouvoir politique et le monde de l’entreprise qui dirigent les entreprises les plus grandes de France et pour cela s’appuient sur les hommes politiques pour rester à leur tête, comme si le monde politique se rassurait en envoyant dans ces entreprises des hommes à lui et si les hommes des entreprises se rassuraient en noyautant le pouvoir politique.

     

    Dans ces relations incestueuses on peut citer récemment Michel Pébereau  président du conseil d’administration de BNP Paribas qui par exemple le 30 septembre 2008 à 2H40 du matin, la nuit de la grande faillite financière était à Bercy au coté des conseillers économiques du président Sarkozy et de Christine Lagarde pour préparer le compte rendu qui serait fait le lendemain matin sur les conséquences de la débâcle financière. On l’a souvent cité également comme rédacteur du plan de sauvetage des banques puisqu’en tant que patron de BNP Paribas il connaît bien la question…

     

    On peut citer aussi François Pérol secrétaire adjoint de l’Elysée qui se retrouve à la tête des caisses d’épargne, Stephane richard le numéro 2 de Bercy qui va succéder à l’actuel président de France Télécom….

     

    Bref les relations entre dirigeants d’entreprise et pouvoir politiques sont largement endogamiques et il est classique de retrouver des proches du pouvoir dans les grandes entreprises et des grands entrepreneurs amis de ceux qui nous gouvernent…

     

    Mais le cas d’Henri Proglio mérite qu’on s’y attarde un peu. Cet homme discret qui n’aime pas les médias a fait HEC avec Dominique Strauss Kahn même s’ils ne se fréquentent pas à l’époque. Quoi de commun entre Dominique le flambeur et Henri, le laborieux qui travaillait pour payer ses études…

     

    Rapidement après sa sortie d’HEC il intègre la générale des eaux, entreprise qui deviendra Véolia par la suite, fleuron du CAC 4 aujourd’hui.

     

    Or avec l’épisode de Jean Marie Messier ou ce fan de multimédia prend la tête de la générales des eaux et se sert de l’argent de la générale pour créer un géant de la communication Vivendi, Henri Proglio sort du bois.

     

    Il se sert de ses contacts noués au cours des nombreuses années sur le terrain ou il a côtoyé les politiques pour leur faire avaler des contrat de fourniture d’eau ou d’assainissement pour leur ville. Rapidement, autour d’Henri Proglio on voit apparaître Laurent Fabius ou André Santini et même Jacques Chirac pour que d’une part il y ait Véolia environement qui reprendrait le cœur historique de la générale des eaux qui ne serait pas revendu par Vivendi, et de l’autre le pole multimédia autour de vivendi et de jean marie Messier.

     

    Après la faillite de Vivendi, Henri Proglio apparaît comme le patron incontesté de Véolia et surtout il apparaît comme un proche de l’ancien président Jacques Chirac grâce aux liens tissés lorsque Chirac était maire de Paris. D’ailleurs Proglio a eu chaud lorsqu’on a parlé des marchés d’Ile de France et il a du virer son ancien bras droit Eric de Fiquelmont suite à ces affaires puisque la Générale des eaux était citée comme un des principal pourvoyeur de fonds. Mais ces liens notamment financiers lui ont servi à avoir un appui important auprès du président de la république.

     

    Qu’est ce qui a fait alors que l’homme proche de Jacques Chirac devienne un des patrons les plus éminents de la Sarkozye, invité par exemple de la célèbre fête du Fouquet’s suite à l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007.

     

    Une femme, Rachida Dati.

     

    Comme le révèle très bien cet article http://www.bakchich.info/article1895.html, c’est lui qui, en faisant de cette arriviste sa compagne, lui a permis d’être présentée au sien des cercles du pouvoir chiraquien. Mais sentant le vent tourner elle s’est très vite rapproché de Nicolas Sarkozy jusqu'à ce que ce dernier en fasse l’égérie de la nouvelle droite multiculturelle et c’est elle qui a introduit en retour son compagnon dans le cercle fermé de la Sarkozye.

     

    Et Rachida Dati sentant que pour avoir du pouvoir sur Nicolas Sarkozy il fallait être proche de Cécilia Sarkozy, elle est devenue la confidente de cette dernière.

     

    De fait lors des vacances controversées de Nicolas et Cécilia à Wolfeboro aux états unis lors de l’été 2007, une seule ministre avait été conviée à passer l’été avec eux, Rachida Dati accompagnée de son compagnon officiel Henri Proglio qui a donc passé l’été avec le président Sarkozy.

     

    Mais toutes les histoires ont une fin puisque Henri et Rachida se séparent en 2008.

     

    Bien lui en à pris car ce dernier n’est pas entrainé dans la relative disgrâce de Rachida Dati suite à l’arrivé de Carla Bruni aux cotés de Nicolas Sarkozy. Etant devenu un proche de Nicolas Sarkozy grâce à son ex compagne ce dernier pense tout naturellement à lui pour succéder à Pierre Gadoneix à la tête de la plus grande entreprise publique française, EDF.

     

    Et comme il ne peut rien refuser à ses proches il consent à lui laisser cumuler le fauteuil de patron du plus grand groupe public français et d’un des plus grand groupe privé de la place de Paris, Véolia.

     

    Au point que quand un certain nombre de député décident de faire voter une loi interdisant le cumul des rémunérations lorsqu’on est à la tête d’une entreprise publique, Nicolas Sarkozy fait repousser cette loi afin de permettre à celui avec qui il a passé tout un été en 2007, et qu’il apprécie depuis, puisse toucher à la fois toucher son salaire de patron d’EDF (revalorisé, car après tout c’est l’Etat qui est allé le chercher, par rapport à son prédécesseur puisqu’il passe de 1,1 million d’euros annuel à 1,6 millions) plus celui qu’il touche au conseil d’administration de Véolia.

     

    Après tout on n’est jamais mieux servi que par ses amis… 

     


  • Commentaires

    1
    Dimanche 24 Janvier 2010 à 20:27
    Double Cumul
    "Proglio est très bien payé parce qu'il dispose de compétences rares" (Copé sur France Inter) : faux. Même si l'on s'en tient à la ligne de défense la plus robuste du niveau de rémunération des dirigeants, développée par Landier et Gabaix, les fortes rémunérations ne traduisent pas de forts écarts de compétences, mais plutôt de fortes capitalisations boursières. Dès lors que la capitalisation d'une entreprise est très élevée, un écart minime de compétence se traduit par des gains/pertes importants, d'où la nécessité de rémunérer fortement ces faibles écarts. Il serait donc plus correct de dire : "Proglio est très bien payé parce qu'il dispose de compétences un tout petit peu plus élevées que les autres candidats potentiels". Et encore... L'argumentation de Landier/Gabaix a un peu de plomb dans l'aile (voir ici et là) : i) la relation qu'ils établissent marche pour certaines périodes, pas pour d'autres, ii) elle est robuste pour certaines variables de taille, pas pour d'autres, iii) elle repose sur l'idée q'un dirigeant d'entreprise change tout, alors qu'on sait bien que la performance d'une entreprise dépend avant tout de l'investissement que chaque salarié y met, et de la qualité des interactions entre ces salariés, plutôt que du pedigree du PDG.
    2
    seb
    Lundi 25 Janvier 2010 à 10:01
    proglio
    Tout à fait le niveau de rémunération est tout à fait découplé du talent réel de la personne mais du poids financier du groupe dirigé et donc du nombre d'appui politique dont la personne dispose pour s'y maintenir...
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